En ces temps du divertissement à tout prix, de la dépendance aux écrans, de la consommation à outrance, c’est devenu tout un exploit d’entrer en soi, d’accueillir le silence, et d’écouter son propre vide intérieur qui appelle obscurément un sens, un salut. Nous sommes passés d’une société de devoir et de l’obligation à une société de l’individualisme et de l’autonomie. Ce n’est pas négatif en soi, mais ce passage peut ouvrir la porte à des idéologies sans intériorité. Aujourd’hui, les gens ne veulent pas qu’on leur dise quoi faire ou penser, même s’ils sont manipulés par de nouveaux fabricants d’opinions comme les réseaux sociaux. Ils n’ont pas envie de dépendre des autres, encore moins d’un Dieu. Créateurs, oui ; créatures, non. L’antique tentation de se constituer en juges suprêmes du bien et du mal est récurrente : « Vous serez comme des dieux. » (Gn 3, 5). Dieu est ainsi perçu comme un tyran...
En ces temps du divertissement à tout prix, de la dépendance aux écrans, de la consommation à outrance, c’est devenu tout un exploit d’entrer en soi, d’accueillir le silence, et d’écouter son propre vide intérieur qui appelle obscurément un sens, un salut. Nous sommes passés d’une société de devoir et de l’obligation à une société de l’individualisme et de l’autonomie. Ce n’est pas négatif en soi, mais ce passage peut ouvrir la porte à des idéologies sans intériorité. Aujourd’hui, les gens ne veulent pas qu’on leur dise quoi faire ou penser, même s’ils sont manipulés par de nouveaux fabricants d’opinions comme les réseaux sociaux. Ils n’ont pas envie de dépendre des autres, encore moins d’un Dieu. Créateurs, oui ; créatures, non. L’antique tentation de se constituer en juges suprêmes du bien et du mal est récurrente : « Vous serez comme des dieux. » (Gn 3, 5). Dieu est ainsi perçu comme un tyran...